Vendredi 9 decembre
Nos enfants, Maxime en tete, il est de nouveau en pleine forme,ne tardent pas a s’eveiller lorsque 7 heures sonnent, se lever et s’habiller. Dehors, les autres enfants bougent déjà bien. Il faut aller jouer. Il est des languages qui ne souffrent d’aucune frontiere, le jeu des enfants en est un.
C’est l’heure du petit dejeuner : “kin Kao” disents-ils toujours, quell que soit le repas d’ailleurs. Nous dejeunerons du gateau a la mangue qui nous reste de Chiang Mai, de fruits, toasts pour nos enfants avec nutella et beurre de cacahuetes. Certainement leur meilleur petit dejeuner depuis que l’on est en Thailande.
Pour les autres enfants? Du riz bien sur.
Nous en apprenons toujours un peu plus sur Stephen et comment il gere l’emploi du temps de chacun, ce que coute le soutien a tel ou tel eleve, et d’autres petites choses encore. Les enfants qui nous entourent leur sont confies par un ou deux parents, ces enfants ne sont donc pas orphelins, vivant dans les collines loin des ecoles, dans les tribus ou parfois meme en ville mais avec des parents qui travaillent sans relache et ne peuvent suivre leur enfant. Ces parents veulent que leurs enfants puissent etre eduques convenablement et avoir une chance autre. Cela a un cout et necessite de l’aide, des sponsors et des donateurs.
Stephen nous a propose hier soir deja de nous conduire jusque le village ou il a vecu Durant 3 annees, au milieu des Lahu. Nous lui avons propose de partir un peu plus tard car nous devons faire travailler les enfants pour l’ecole. Durant la pause, nous initions quelques enfants au jeu de cartes Uno. Nous quitterons la maison vers 10 h 45, destination les collines et le village.
Nous embarquons avec nous 5 enfants en plus des notres. Il semblerait en effet que les enfants aient un long week-end.
Pas d’ecole ni aujourd’hui, ni lundi. Nous arrivons a ce village de bamboo et de bois. Stephen nous montre la maison ou il a vecu seul puis avec sa femme, qu’ils semblent louer a present. Derriere cette maison, une ecole. Il s’agit d’une ecole maternelle. Cette ecole a ete construite avec des dons de donateurs. Une partie des locaux est occupee par une autre association chretienne, nommee “compassion”, qui assure de son cote des cours du soir, association pour laquelle travaille la soeur de Sammy. Nos enfants, eux pendant ce temps la, ont accompagne les enfants de la maison pour aller arracher des patates douces dans un jardin, proche.
Nous participons un moment a la vie de ces petits enfants. On essaye ici de leur enseigner les rudiments de l’alphabet, meme en anglais, sous formes de chansons que je trouve, ma foi, ils experiment tres bien et tout joyeusement, fiers, je le crois, de nous montrer ce qu’ils savent. Ils font du bon travail. Ici, les enfants vivent dans leurs familles, en campagne, pres des champs. L’hygiene n’est pas la meme qu’a la maison de Stephen et Sammy et les petits font un peu moins "soignes".
Nous effectuons un tour de village avec Stephen qui nous en dit toujours un peu plus sur la facon de vivre de ces villages et comment il est important de pouvoir proposer une education aux enfants de ces tribus notamment.
Comme chez nous, un grand nombre de personnes ont acces maintenant a l’information, les satellites fonctionnent a plein regime, on voit ce que les autres ont, on veut l’avoir. Pour les filles, il faut pouvoir proposer autre chose que de vendre son corps, chose somme toute repandue semble-t-il. Comment autrement que par l’education?
Nous voyons egalement des personnes realiser des broderies, tisser. Certains de ces ouvrages sont envoys dans des grandes villes et lorsque c’est vendu, l’argent reviendra au village et plus particulierement a la personne qui a realize l’ouvrage. Mais bien sur entre le moment de la realization et celui ou l’argent revient il peut se passer Presqu’une annee parfois.
Nous voyons egalement, soigneusement attaches aux maisons, des cochons noirs que l’on eleve, fait grossir pour manger plus tard. C’est une richesse que l’on fait fructifier en quelque sorte.
Nous avons sous nos yeux l’expression de la simplicite extreme, pour moi Presque de denuement, mais est-ce que je m’exprime correctement ainsi. Vie rurale, maisons de bambous sur pilotis, bien sur fenetre inexistantes, dans les collines, donc vie difficile, on utilise ces collines, pentues, pour planter diverses choses comme le mais… comme si cela n’etait déjà pas assez difficile lorsque cela pousse dans les plaines bien planes. C’est troublant, dirai-je derangeant pour des gens comme nous qui disposons d’un confort bien occidental, souvent meme chez les moins aises. Je ne sais pas si je dois me sentir gene devant ces villageois, mais après tout que savent-ils de moi ? C’est etrange comme l’on veut toujrosu comparer, meme ce qui ne peut l’etre.
En tous les cas, tres interessante halte que nous n’aurions faire sans le precieux concours de nos hotes. C’est quand meme un peu trouble que je quitte ce village.
Stephen nous propose alors toute autre chose. Nous diriger vers le barrage au dessus de Mae Suai et profiter du paysage. Nous retournons dans la vallee, passons la maison et nous dirigeons vers un décor absolument superbe.
Nous avons retrouve la plaine et ses rizieres.
Le coin autour du barrage est de toute beaute. Nous dejeunerons a 11 autour de la table au restaurant a cote du barrage. Quel cadre pour un dejeuner. C’est superbe. Pour sur, cela nous change les idees.
Nous poursuivons vers la ville pour quelques courses, pour tout le monde. Passage par le marche (photo des enfants s'extasiant devant les petites crevettes). Nous insistons pour savoir ce que nous pourrions offrir aux enfants et ce qui pourrait en outre leur etre utile.
Nous achetons des gateaux sur le marche, ce sera pour ce soir après le repas et du papier, beaucoup de papier et des crayons, papier et couleur et 4 gommes. Nous l’avons vu, les enfants aiment dessiner et certains sont veritablement doues.
Retour a la maison, les autres enfants font encore la sieste. Nous pouvons encore un peu travailler. Stephen est tres excite car l'installateur internet est la pour lui poser une ligne haut debit pour internet. Cela va lui changer la vie. Il aime comme tout expatrie, comme nous sommes d'ailleurs, s'interesser a ce qui se passe dans son pays et telecharger des choses en anglais. Mais lorsqu'il faut plusieurs heures pour ce faire, il y a de quoi decourager.
Ce sera ensuite une partie endiablee de football. Ok on est dans le nord déjà mais la journee, il fait chaud. Tout le monde s’amuse beaucoup.
Bonne douche puis diner a lamaison, au refectoire. “kin Kao” nous previent-on toujours. On a droit,selon moi a un veritable festin avec poisson grille, pommes de terre… on nous gate.
S’ensuit le moment de reunion des enfants dans leur salle avec chansons, lecture et priere a laquelle nous assistons une nouvelle fois. Suivra une séance de cinema avec cette fois-ci Madagascar 2. Les enfants nous entourent une nouvelle fois et sont heureux de cette proximite. Ils sont tellement affectueux.
Fin de soiree, courier mails et Poil de carotte, comme hier.
Samedi 10 decembre 2011
Nouvelle journee a Mae Suai. Reveil 7 heures, normal. Les enfants sont déjà bien actifs et les notres ne revent que de les rejoindre au plus vite.
Les jeux n’attendent pas le petit dejeuner pour commencer.
Mais bientot sonne le premier “kin Kao”, repas de riz, de la journee.
Nous sommes invites a accompagner Stephen et Sammy au marche hebdomadaire mais nous decidons de rester a la maison et faire passer les examens que nous aurions du faire hier a nos enfants.
La matinee passe ainsi. Etienne est plus rapide dans ses controles. Maxime peine a se concentrer des qu’il y a un bruit a cote.
Nous dejeunons avec tous les enfants a la maison.
L’apres-midi commence par la sieste quotidienne. Maxime et Etienne restent dans la chambre avec nous.
Vers 15 heures, de nouveau la vie et les jeux reprennent leur droit.
Nous avons rendez-vous pour un massage a 16 heures. C’est tout juste 150 m plus bas sur notre route. Pratique un petit service comme cela pas bien loin. Nous prenons Martina et moi chacun un massage de 1 heure. Nous serons masses en meme temps.
Costaud le massage Thailandais. On pousse, on tire, on etire, les gestes sont bien précis cependant et correspondent a des endroits bien specifique. Mais bon sang, c’est quand meme violent 300 bahts les 2 massages de 1 heure chacun, soit 7,50 euros!! Non je n’ai pas mal place la virgule et je n’ai pas besoin de feuille pour la secu, merci.
Retour vers 17 h 15, on a juste le temps d’arriver de voir un peu les enfants et il est déjà l’heure de diner.
Ce soir, spaghettis. Pour les petits, legumes, soupe et bien sur riz. Je goutte egalement ce que les maitres de maison nomment des Lahu spaghettis, spaghetti mode Lahu, nom de la tribu. Au debut c’est bien, tres gouteux, puis cela monte, je parle des piments et on a l’impression que cela peut monter encore un moment. Heureusement, je garde toujours un peu des plats qui ne sont pas epices. Je peux ainsi “melanger” et adoucir. Mais ce gout pimente me plait beaucoup meme si on ne peut le mager comme les Thailandais et j’en reprendrai un tout petit peu encore. En dessert, ananas et pasteque. Royal.
Comme toujours en fin de repas, les enfants debarrassent leurs affaires, nettoient les tables et nettoient le sol. Chaque perseonne a une tache devolue. Si certains aident a la cuisine, d'autres debarrassent ou balaient, d'autres encore durant la journee font le linge... On leur apprend ici a s'organiser, a ranger et cela fonctionne bien. On voit que ces enfants sont soignes.
Il semblerait que pendant que nous terminons notre repas et discutons avec Stephen, il se prepare quelque chose de l’autre cote, chez les enfants. Nous arrivons lorsqu’on nous y autorise, et tout le monde est la en habit traditionnel, magnifique.
Ils nous livrent alors un spectacle de chant et danse tres touchant.
Nous finirons la soiree devant un film a deguster tous ensemble une bonne boule de glace au chocolat.
Demain c’est le depart et toute cette petite tribu nous manquera, nous le savons déjà. Si vous voulez aider Stephen et sa famille, le site internet est le suivant :givekidshope.org
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